Sujet :

Journal de Croisade du Seigneur Ligesang.

Capitaine Salinger
   Posté le 05-04-2013 à 21:05:12   

Aujourd'hui le Régent a décidé de rendre publique des missives qu'il recevait depuis un certains temps visiblement. Le crieur publique juché sur une estrade au milieu de la place du cèdre nous a raconté la croisade vu de l’intérieur par un Saint Lysien:

Jour de départ :
Je suis fier que le Duc m’ait demandé de l’accompagner dans cette grande épopée. De ce qu’il m’a expliqué, ce sera un événement majeur de l’histoire de notre monde, et les tribus du nord ont besoin de nous. J’ai du mal à y croire, nous ne sommes que 5 à partir de Saint Lys et apparemment nous sommes la seule force Anilienne à y participer, mais j’ai accepté. J’ai besoin de passer du temps avec le parangon de Vertu qu’il est, je suis perdu et le contact d’un homme tel que lui me fera du bien. Que la Dame nous bénisse et nous accompagne pour ce voyage, cela promet d’être long.


2ème jour de croisade :
Je m’occupe naturellement des chevaux, mes connaissances dans les bêtes rendent le voyage plus facile pour le Duc. Personnellement c’est la première fois que je monte ces nobles destriers et je comprends pourquoi certains chevaliers ont du mal à en descendre. J’ai ressenti comme un manque aujourd’hui, nous nous sommes arrêtés près d’une rivière et mon premier réflexe a été de tendre la main pour assainir l’eau que nous avons recueillie.
J’ai prié la Dame toute la nuit, et j’ai senti sa chaleur dans mon cœur, et même si je n’étais pas prêt à me présenter devant elle, je sais qu’elle accompagne chacun de nos pas.
Demain, mes compagnons me verront souriant et confiant, j’espère que ça rendra les dernières heures du voyage plus douces.


25ème jour de croisade :
Je n’ai pas eu le temps d’écrire depuis longtemps, le Duc avais raison, il était même en dessous de la réalité. Ce qui se passe ici est horriblement gigantesque. Je n’ai jamais vue autant de personnes, de créatures horribles et d’autres aberrations réunies au même endroit. Les combats ne s’arrêtent jamais, et les hommes sont obligés de se retirer pour dormir ou se nourrir, quand ce n’est pas pour se faire soigner. Les horribles démons que nous combattons ne connaissent pas la fatigue, ce qui ne nous laisse que rarement l’occasion de se reposer. Même quand nous essayons de dormir, le bruit des combats nous en empêche souvent. Seule la Dame me permet de tenir la cadence. Le Duc et moi-même faisons parties des plus présents sur le champ de bataille et je suis fière d’avoir un tel guerrier à mes côtés, nous nous protégeons mutuellement ce qui nous rend terriblement efficace. Je n’arrive plus à compter le nombre d’ennemis que nous avons occis, et tout ce sang qui coule marque profondément la terre. Nous prions avant chaque combat et le réconfort de la Dame nous aide à surmonter la vue de tous ces compagnons que nous voyons tomber. J’aurais aimé faire plus pour les soigner, mais je ne peux pas. Je m’efforce à être un meilleur combattant, peut être arriverais-je à tuer suffisamment d’ennemies pour éviter les pertes de nos côtés.
Pour la Dame et le Duc, nous vaincrons.


36ème jour de croisade :
Les forces de cavalerie se sont naturellement placées sous notre commandement. Apparemment, la réputation des chevaliers d’Anilie est connue bien au-delà de nos frontières. Nous nous battons désormais aux côtés des chevaliers du loup blanc, des chevaliers panthères, et de toute une myriade de cavaliers lourds. Le Duc est donc naturellement le commandant de tous ces cavaliers. Je regrette qu’il n’y ait aucun autre Anilien à nos côtés. La Dame nous protège, et le Duc et moi-même n’avons pour le moment qu’à déplorer quelques blessures légères. Heureusement la Dame me garde de la peur car ce que nous voyons ici ferait défaillir n’importe quel homme. Nous prions avant chaque bataille, et cela apaise notre fatigue. Quand nous avons le temps de nous restaurer, j’écoute volontiers les histoires des loups blancs, ceux-ci sont des grands combattants et leur récit de batailles courageuses me rappelle les récits que je lisais à la bibliothèque à mon arrivé à Saint Lys. Mes amis me manquent. La Dame nous permettra de rentrer chez nous sain et sauf.
Louée soit elle.



45ème jour de croisade :
Nos ennemis se font de plus en plus nombreux et nous ont repoussés vers le sud. Nous avons tous été surpris aujourd’hui par la fuite généralisée de tous les hauts elfes. Ils ont tous rejoints leurs bateaux et ont pris le large, les lâches ! Leurs troupes ayant quitté le champ de bataille, leur manque et aussi la surprise nous a fait reculer. Coté positif, cela nous a rapproché de Dya-Lama et de ce fait les elfes sylvain se font de plus en plus nombreux. Leurs danseurs de guerre sont terriblement efficaces. J’en ai vu un sauter par-dessus deux lignes de combattant pour abattre un sorcier du chaos qui incantait, le danseur a vite été abattu mais son sacrifice a sûrement permis de sauver plusieurs vies. J’ai moi-même eu à esquiver une boule de feu grande comme une grange venant d’un autre sorcier. Nous avons réussie à l’abattre mais au prix de nombreuses vies.
Que la Dame nous protège, ils sont diablement nombreux.

53ème jour de croisade :
Triste nouvelle aujourd’hui. L’Empereur Sovik est mort… toute sa capitale a été ravagée par une immense comète tombée du ciel. Les tribus de l’empire se déchirent en guerre intestine, et moins de leurs forces nous parviennent au front.
Le Duc et moi-même avons rencontré un grand guerrier. Il se nomme Sigmar Heldenhammer, il vient de quitter le front de guerre pour essayer de réunir les tribus de l’empire, j’espère de tout cœur qu’il y arrivera, nous manquons cruellement de bras fort ici.
Alors que nous chargions un bataillon de sanguinaire, nous avons assisté à un fait étrange. Une montagne a émergé en 1 journée du coté Est du champ de bataille. Je ne sais pas si cela est l’œuvre de magie, mais quoique ce soit, c’est absolument incroyable.
Autre fait marquant aujourd’hui, alors que le Duc et moi-même nous nous agenouillons pour prier la Dame, plusieurs guerriers se sont joins à nous. Chacun priait selon son cœur, mais voir des hommes pieux en ces lieux barbares m’a réchauffé le cœur.
Que la Dame nous bénisse, avec de tel compagnon, rien ne nous résistera.

62ème jour de croisade :
Je ne pensais pas que cela arriverait un jour…cette nuit alors que le Duc et moi-même essayions de dormir, j’ai entendu des bruits de pas à l’extérieur, se dirigeant vers la tente du Duc. Je me suis levé pour aller voir qui allait le déranger et une silhouette s’est introduit dans sa tente. Je me suis jeté dans sa tente et ai pu agir alors que cette silhouette essayait de poignarder le Duc. J’ai pu l’occire à temps pour sauver la vie du Duc.
Que la Dame nous vienne en aide, cet assassin était Anilien…
Je ne sais malheureusement qui a pu commanditer cet acte immonde, mais je vais faire en sorte que cela ne se reproduise plus.


78ème jour de croisade :
Dya-Lama n’est plus…et avec elle tous les elfes sylvain qui l’habitait…
Nous ne pouvions plus défendre la forêt, nous avons dû nous replier dans les montagnes naines pour profiter du support tactique des passe-de-montagnes afin de ne pas crouler sous le nombre. Les elfes sylvain n’ont pas voulu abandonner leur forêt et sont tous mort en voulant la défendre. La forêt n’est plus qu’un tas de cendres…
Je comprends le sentiment qui a habité ces elfes, j’aurais fait pareil pour défendre Saint Lys. Le Duc et moi avons prié longuement pour leur mémoire, ils étaient de grands guerriers.
Je prie souvent pour demander la protection du Duc, si le monde doit se reconstruire, il aura besoin d’un homme tel que lui.
Puissions-nous nous revoir.


84ème jour de croisade :
Les nains nous ont accueillis à bras ouverts. Nous goûtons enfin au repos à l’abri des forteresses des montagnes.
Les cols sont plus faciles à défendre contre la nuée d’ennemis que nous combattons à l’habitude. Mais l’ennemie a trouvé la parade et nous a envoyé aujourd’hui un être immense doté d’ailes de chauve-souris et maniant une énorme hache. Un mage impérial a nommé cette créature un buveur de sang, et apparemment elle semble liée aux sanguinaires que nous avions déjà combattu.
Après notre prière à la Dame, nous avons chargé l’immense créature. Pour mener notre charge à bien au travers du col, nous avons adopté une formation en fer de lance, le Duc en étant la pointe. Nous avons réussi à renverser la créature, et au prix de nombreuse vies, à la tuer.
Le Duc et moi avons eu un mauvais pressentiment, et pour cause, Kan Tharis est tombé aux mains des elfes noirs. Ils risquent de s’en servir comme base pour nous attaquer depuis l’Est. Triste nouvelle, mais ici à Karak Akatorim, la magie des runes et le sens tactique des nains nous aide grandement.
Nous avons croisé dans la forteresse naine les templiers d’Emos de Saint Lys. Ce fut un bon moment, nous avons bu et ri ensemble, voilà bien longtemps que nous n’avions pas croisé de visage familier. Malgré tout, je pense que cela a déclenché en nous tous une certaine nostalgie du temps où tout se passait a peu près bien.
Que la Dame nous bénisse, ainsi que nos frères d’Emos.


92ème jour de croisade :
Aujourd’hui est un grand jour.
Sigmar est revenue à la tête des tribus unifiées de l’empire. C’est plus de trois cent mille hommes unifiés sous une même bannière qui ont rejoint « le conflit de la fin du monde ».
Certaines montagnes ont commencé à rentrer dans le sol et nous commençons à être privé de l’appuie tactique qu’elles nous offraient. Nous avons donc déplacé le front aux abords de la forêt de Lia Ohé Lin. Les elfes sylvain qui peuplent cette forêt ont hâte de venger leurs frères.
De plus en plus de gens s’agenouillent à nos côtés avant les batailles, quelques étrangers m’ont même demandé de leur parler de la Dame.
Cela à réchauffer mon cœur de savoir qu’il y’a des gens dévots même dans les pires batailles.



98ème jour de croisade :
Aujourd’hui, j’ai vu la Dame.
Ou en tout cas une de ses manifestations divine. Lors d’une grande bataille qui durait déjà depuis la veille. Au plus fort des combats, un champion du chaos a défié le Duc, il devait faire plus de 2 mètres et portait une étrange armure d’une multitude de couleur et son corps comptait de nombreuses mutations étranges. Le Duc a, bien entendu, accepté le défi et a engagé le combat. Il s’est alors passé un fait des plus étonnants. Alors qu’ils se livraient combat, l’air c’est troublé derrière chaque combattant.
Et alors que derrière le champion du chaos se dessinait une forme en constant changement, parfois un humain recouvert d’un millier de visage, parfois un oiseau immonde ou une flamme multicolore, derrière le Duc on vit la Dame. Ces apparitions n’étaient qu’image trouble, comme des mirages, mais ça ne m’empêcha pas de tomber à genoux, touché par la grâce qui se dégageait de la Dame. Le Duc parvins à occire le champion mais reçu un coup puissant de l’immense fléau que maniait l’impie. La forme derrière le champion disparue avec sa mort, la Dame me jeta un regard et disparue à son tour. J’étais très troublé mais je courus secourir le Duc pour ne pas qu’il tombe dans la mêlée qui se reformait.
Que la Dame nous vienne en aide.


100ème jour de croisade :
Cela fait 2 jours que je suis au chevet du Duc. Je ne le quitte des yeux que pour écrire ces quelques mots. La blessure du fléau est plus grave que ce que je pensais. Apparemment plusieurs cotes ont été brisées, et Liam crache du sang. Je crois que le poumon est atteint. J’ai réussi à trouver des bandages et un onguent pour le soigner comme je peux. En ce moment même, un mage de l’eau a pu se libéré pour venir s’occuper du Duc. D’après le mage, Liam aura besoin encore d’une bonne journée de repos même grâce à la magie.
J’aurais tellement aimé pouvoir faire plus…




101ème jour de croisade :
Nous avons encore reçu la visite d’un assassin cette nuit…Il a tenté de rentrer dans la tente de Liam alors que je veillais à son chevet. Ma tristesse m’a emporté et une fois de plus je n’ai pas réussi à lui laisser la vie pour l’interroger.
J’ai décidé de veiller encore plus sur le Duc, sa vie est importante pour l’avenir de ce monde, devrais- je en trépasser pour lui permettre de survivre.
Que la Dame nous bénisse, la nuit est le couvert des vipères.


105ème jour de croisade :
Liam n’a pas attendu pour retourner au combat, nos prières l’aident à se tenir debout et se battre malgré quelques douleurs persistantes au niveau de ses côtes.
Mais au milieu de tout ça, un nouvel espoir est apparu.
Le Duc de Monfort est arrivé il y a deux jours. Il est à peine plus vieux que moi mais c’est un guerrier né. Il descend aussi volontiers de son cheval et préfère le combat à pied, chose rare pour un Anilien. Avec lui et ses troupes, nous viens une autre bonne nouvelle, l’arrivée en masse des forces Anilienes. Enfin !


110ème jour de croisade :
Cela fait deux jours que les forces Aniliene nous ont rejoint. Trente mille chevaliers armés et caparaçonnés ont rejoint la grande alliance de Sigmar.
Les nains aussi, qui jusqu’à présent, ne nous apportaient un support que logistique, ont pris part au combat dans leur montagne. Ils continuent toujours à nous fournir de quoi réparer nos armures et rien que cela nous est d’une aide immense.
Enfin, des tribus Orc sont venues se ranger aux côtés de Liam lors d’une grande bataille dans laquelle la cavalerie de Monfort et la nôtre commençaient à s’empêtrer.
La terre continue à se modifier et hier, en une journée, une rivière est sortie du sol pour inonder une partie du champ de bataille. Par chance cela s’est produit derrière le contingent ennemi et nous n’avons qu’a eu à les écraser contre cet obstacle naturel.
Le seul regret est que le Duché d’Aenor n’ai envoyé personne à la croisade.
Que la Dame leur vienne en aide, peut être trouveront-ils la compassion au fond de leur cœur.


117ème jour de croisade :
J’ai essayé de mener ma petite enquête sur le commanditaire des tentatives d’assassinat du Duc. J’avais quelques doutes sur le Duc de Monfort car il est de notoriété publique qu’il lorgne sur Saint Lys mais, en discutant avec lui et en me battant à ses coté, j’ai effacé tous mes soupçons à son sujet.
C’est un homme plein d’honneur et qui ne rechigne pas à la tâche. Je pense que s’il avait un problème avec Liam, il l’aurait sûrement défié ou quelque chose dans le genre. De plus c’est un homme cultivé et ses conversations sont très agréables. Quand tout cela sera fini, j’espère qu’il nous honorera de sa présence à Saint Lys.

137ème jour de croisade :
Nous avons reçu des nouvelles de Saint Lys aujourd’hui.
Je suis partagé entre la joie et la tristesse.
Une tentative de sédition sur le Marquis, orchestré par Barrekong, la convocation d’un être globuleux et remplie d’yeux, Paul nommé Régent, et enfin la découverte des enfants de Canother…
Des tas de questions m’assaillent. Pourquoi personne n’a agi alors que l’on molestait le Marquis ? Pourquoi invoquer un monstre dont on ne connaît la nature ? Pourquoi se marier ?...
Le Duc m’a dit que comme on ne connaissait la nature de la créature, et dans la mesure où cela servait à ce que le Duché ne tombe pas dans les mains de l’esprit qui possède Alain, et que c’est lui qui a révélé la nature du dirigeant légitime de l’Anilie, nous devrions attendre pour décider de châtier ou non les responsables de la présence du spectateur.
Philippine et Water se sont révélés être les héritiers du Baron de Canother. Des bruits de mariage me sont parvenus mais je ne veux y croire.
Plus le temps passe et plus je ressens le besoin d’une présence féminine à mes côtés, amoureuse ou non. Il n’y a que violence ici, certes c’est le contexte qui veut cela, mais pour ce soir, l’absinthe sera mon réconfort.
Dame Des Lys, ta présence me manque.


149ème jour de croisade :
En fait, je n’ai jamais rencontré de vrai mage de l’Eau de ma vie avant la croisade.
Aujourd’hui alors que nous étions obligés de mettre pied à terre en raison d’un marécage apparut la veille au nord du champ de bataille, après quelques heures de bataille, nous avons retrouvé un sol dur. Un guerrier impérial qui était sur une ligne plus avancée que la nôtre s’est écroulé suite à ces blessures. Il s’est alors passé l’un des plus beaux spectacles que j’ai vu de ma vie après les apparitions de la Dame. Un homme a surgit de derrière les lignes, vêtu seulement d’un pantalon et d’une chemise, pas de robes plein de fioriture ni de morceaux d’armures, se jeter au travers des lignes. Il a plongé sur l’homme au sol pour lui apposer un soin magique sommaire, et a commencé à traîner ce guerrier, qui était en armure complète, à travers les lignes, prenant même des coups de l’ennemie en passant.
J’étais subjugué par temps de courage et d’abnégation.
Plus étonnant encore, ce n’est pas un cas isolé. Tous les mages de l’Eau impérial agissent de même, j’ai arpenté le champ de bataille pour voir ces prodiges se dérouler. Certains perdaient même la vie en essayant de sauver celle des autres. J’ai passé toute la soirée dans un camp d’une tribu impériale à la recherche de mages de l’Eau à qui parler. J’ai fini par en trouver un autour d’un feu de camp, occupé à panser ses blessures. J’ai pu discuter avec lui et voilà ce qu’il m’a dit :
« Tu sais, il n’a rien de plus précieux que la vie. Les hommes ont tendance à oublier que s’ils se battent, aiment ou souffrent, ce n’est que pour préserver ce magnifique présent. La magie de l’Eau nous a été accordée pour aider notre prochain lorsque ce don lui a été repris. Si je dois perdre la vie, je veux que ce soit en la donnant pour un autre. Si la magie de l’Eau doit briller, ce ne peut être qu’au milieu de ce charnier. »
J’ai été profondément touché par ces paroles. Il a même rajouté qu’ici, donner de l’argent a un mage de l’Eau pour ses soins était la pire des insultes.
J’ai senti que ces êtres étaient profondément touchés par la grâce d’Ondine et sentir ce dévouement dans ce conflit m’a mis du baume au cœur.
Que la Dame nous bénisse, la vie même de la terre est en jeu.


182ème jour de croisade :
J’ai reçu un magnifique cadeau aujourd’hui.
Il y’a deux jours, alors que la plupart d’entre nous pansait ses blessures lors d’une journée où la bataille s’est faite moins rude que d’habitude, nous avons eu la mauvaise surprise de voir que tout cela était calculé. Au plus fort de la nuit, je me suis levé, un mauvais pressentiment m’assaillit, comme lors des tentatives d’assassinat du Duc.
Après m’être assuré que Liam ne craignait rien, je suis partie prier sur un contrefort rocheux qui surplombait une partie de notre camp. Après ma prière, j’ai profité du clair de lune pour marcher un peu, et quelle ne fut ma surprise de voir qu’une attaque se déroulait sur une muraille naine disposée en angle mort du reste de la forteresse, je me suis empressé de me jeter dans la bataille après avoir hurlé de loin à un garde de sonner l’alarme. Arrivant au cœur de la mêlée j’ai vite compris la source du problème. Une quinzaine de mages elfes noirs, en retrait de la bataille, pratiquaient un étrange rituel dont j’ai vite compris qu’il servait à lancer une zone de silence sur cette partie de la muraille.
Je me suis débrouillé pour contourner le gros des combats et me dirigeais sur le flanc de la montagne qui surplombait le groupe.
Mes connaissances d’avant mon adoubement m’ont vite permis de trouver le point faible de la roche et de l’exploiter en utilisant un tronc d’arbre couché non loin.
J’ai fait écrouler plusieurs énormes rochers sur l’arrière flanc du contingent provoquant donc l’arrêt du sortilège et la débandade de ce flan-là.
J’ai ensuite chargé de mon côté, rapidement rejoins par une grande partie des forces anilienne.
Après la bataille, un nain et venue me voir et me confia m’avoir vu faire. Voyant la légèreté de ma tenue, il me donna rendez-vous au matin directement sur le camp anilien. Au matin, peu après mon réveil trois nains vinrent à ma tente et parmi eux, celui que j’avais vu la veille. Il se présenta sous le nom d’Argedine Diridune et m’avoua être le forgeron de la garde personnelle du Roi des nains.
Il ouvrit le coffre que portaient ces deux compagnons pour me révéler une armure magnifique, une armure complète recouverte de cuir gravé de fleur de Lys. Ce magnifique présent m’a énormément touché. En guise d’amitié, Argedine m’a même tatoué l’avant-bras gauche de rune naine, il m’a expliqué que cela représentait un lien profond avec les siens.
Tant de présent m’honorait excessivement et je me sentais ridicule face à la bonté d’âme de cet être, n’ayant moi-même rien à offrir. Je me jurait en mon fort intérieur de revenir voir ce nain quand tout sera finit.

La Dame me bénie, même ici brille une lumière d’une intensité rare.


210ème jour de croisade :
Nous commençons à perdre les montagnes…
Plus le temps passe et plus je comprends que cette guerre aura des conséquences terribles sur notre monde. Le Duc et moi avons vu de nos propres yeux, un bastion nain disparaître avec la montagne qui l’accompagnait. Le monde lui-même participe à la bataille, et cette fois, il n’était pas avec nous.


249ème jour de croisade :
La lumière de la Dame brille sur nous comme jamais.
Nous avons presque totalement fuis des montagnes. Une nouvelle force qui était discrète jusque-là s’est faite de plus en plus présente et c’est en grande partie à cause d’elle que nous avons perdu la majorité des montagnes.
Des démons décomposés, des tas d’immondice, une puanteur ambiante et une ambiance malsaine. En plus d’être particulièrement résistant au combat, nos plaies s’infectent et donnent énormément de mal aux guérisseurs et aux mages de l’eau. Nous ne buvons plus d’eaux sans la bouillir, soignons notre hygiène et notre nourriture, bref la vie devient harassante et difficilement gérable.
Le Chaos se fait plus subtil, et cela m’inquiète.




300ème jour de croisade :
Nous avons perdu les montagnes…
Quelques bastions Nains ont écroulé leur propre tunnel pour ne pas subir l’invasion, mais notre armée a dû reculer pour raffermir ses positions.
La horde réunie par Barekong est pratiquement annihilée, leur fureur a porté préjudice à certaines stratégies et ils en ont malheureusement fais les frais…
Tout un contingent elfe noir a attaqué le camp des chevaliers du loup blanc au moment où je rentrais au camp anilien pour changer de monture, la mienne ayant reçu un mauvais coup au jarret. Usée et blessé, mon cheval s’est empalé sur la lance d’un cavalier elfe noir monté sur une sorte de lézard géant. Le roulé boulet qui s’en est suivi m’a propulsé sur une femme elfe noir, une guerrière, presque aussi sauvage et furieuse que certains orcs, qui se battait contre un chevalier du loup blanc. Le chevalier s’est vite empressé d’achever la furie et nous avons rejoint le gros des forces du loup pour éradiquer la menace.
Après la bataille, j’ai fait connaissance de cet homme, il se nomme Bjorn Van Krieg, lieutenant du Loup Blanc. Il m’a fait don d’une capeline composée de deux loups, capeline prise de ses possessions.
J’ai eu du mal à accepter ce présent, mais le chevalier m’a convaincu de l’accepter, en gage d’amitié. Il m’a énormément parlé de ces croyances, de sa ville et de ses hommes.
Le genre d’homme courageux et puissant et que nous aimerions tous voir à nos côtés.
Liam m’a félicité d’avoir porté la valeur anilienne aussi haute.
Je me demande parfois si La Dame me conduit ou on a besoin de moi, quoiqu’il arrive, je la sens toujours là, au fond de mon cœur.
Je doute de plus en plus de mériter toutes ces faveurs, j’en ai parlé à Liam et s’est propos m’ont été d’un puissant réconfort :
« Requiem, personne ne se sent digne, personne n’a l’impression de le mériter. Et tu sais pourquoi ? Parce que personne ne le mérite. Nous sommes intrinsèquement indigne, vicié parce que nous sommes humains.
Mais la Dame nous aime malgré tout. Elle nous aime aussi pour ces rares moments où nous somme capable de nous dépasser. Elle nous aime pour ce que nous pouvons faire pour aider les autres.
Elle nous aime parce que nous pouvons l’aider à faire passer son message en nous efforçant quotidiennement d’en être dignes, même si nous comprenons que nous ne pourrons jamais vraiment y parvenir.

Donc tiens-toi face à l’adversité, comme je l’ai fait, même si tu penses que tu ne le mérites pas ou que tu n’en es pas digne. Mais saches que tu suis la voie que tous les chevaliers de La Dame ont suivi avant toi »

Ses propos m’ont revigoré à tel point que depuis lors, plus aucun doute ne m’habite.
La Dame bénisse notre Duc, avec un tel chevalier aucun ennemi ne pourra jamais nous résister.


345ème jour de croisade :
L’hiver commence à tomber, nous laissons progressivement les chevaux au camp. Il est tombé assez de neige pour tous nous ensevelir. Seul les quantités de flammes magiques propagées et le piétinement incessant des batailles ont fait que nos camps ne sont pas entièrement recouverts. Hier, à l’est du champ de bataille, la terre s’est fendue en deux, et un fleuve tumultueux a surgit, engloutissant un bataillon impérial en entier.
Le monde est en perpétuel changement, j’espère que je reconnaîtrais l’Anilie quand je la verrais.
Sa terre, ses gens, et elle…


380ème jour de croisade :
J’ai passé les deux derniers jours sous les soins de Heynrich, le mage de l’Eau que j’ai rencontré il y a quelque temps déjà.
Un mage du Chaos m’a lancé une énorme boule de feu que je n’ai pas su esquiver en entier. Les cicatrices sur ma tête et mon visage ont entièrement disparues par a la magie de l’Eau mais j’ai perdu tous mes cheveux, sauf une mèche à l’arrière du crâne.
J’ai décidé de la garder pour me rappeler que l’on peut tout perdre en très peu de temps.
Je pris tous les jours, cela m’aide à décompter le temps qui passe et à sentir cette lumière au fond de mon cœur.


426ème jour de croisade :
Cette semaine est un noir.
Nous avons perdu une grande partie de l’armée du Loup Blanc, de la cavalerie Anilienne, et des clans de l’Empire.
Les Chaotique venus du nord ont amené des immenses machines sur le champ de bataille.
Elles vomissent du feu et des boulets larges comme nos chevaux. Nous avons réussi à détruire ces machines mais au prix de nombreuses vies. Liam et moi-même avons encore récolté des cicatrices.

La totalité des armées Aniliennes prient avec nous avant chaque bataille.
Le Duc de Montfort aussi prie et je suis heureux de voir que nous portions bien haut les valeurs de La Dame.


479ème jour de croisade :
Sigmar, Liam, le Duc de Montfort, un Général elfe, un Commandant nain, quelques chefs de clans et moi-même avons assisté à un Conseil de guerre.
Liam a souhaité ma présence malgré que je ne sois pas un Seigneur de guerre.
Il pense que ce genre de réunion stratégique peut combler certains manques dans mon éducation à ce niveau-là.
Nous avons tous été d’accord sur un point, et toutes les personnes, de toutes les races confondues ont acclamé notre décision.

Nous nous battrons jusqu’à la mort, car se soumettre à ces gens serait bien pire que cela.





510ème jour de croisade :
Nous avons dû affronter une immense créature infecte. Je pense que c’était un démon majeur, un amas de chair putréfié, une immense épée rouillée, son estomac ouvert en deux déversant une horde de créature immonde.
Nous avons réussi à la défaire, mais plusieurs impériaux ont laissé leurs vies dans le combat, et encore cinq des suites de blessures infectées impossible à guérir.
La fatigue m’envahit de plus en plus, et j’ai l’impression d’être un vieillard.
Tout mon corps me fait mal. J’ai changé au point de me demander si mes amis me reconnaîtront.
J’ai l’impression que ce conflit m’a fait grandir, j’ai vu des choses horribles et je crois que sans La Dame, je n’aurais jamais tenue tout ce temps.
Les cultes impériaux aussi se font plus présent, il y a une recrudescence de foi dans toute l’armée qui met du baume au cœur, chacun parle de son Dieu, de ses croyances et les revendique alors qu’avant il gardait cela plutôt pour eux.


569ème jour de croisade :
Je n’y crois pas. Après tant de souffrance, de mort, de vision de cauchemar nous avons enfin gagné le conflit de la fin des temps !
Et par quel moyen…Les hauts-elfes sont revenus, et ils chevauchaient des dragons ! Quelle vision fantastique de voir ces créatures gigantesques semer la mort au milieu des armés du Chaos !
Ils ont été annihilés et merci grande Dame, nous avons gagné...
Les hauts-elfes n’avaient pas fui l’année dernière, ils nous ont expliqué, qu’une de leur cité légendaire avait refait surface et percé les eaux, et qu’il ont passé l’année à pratiquer les rituels, qui ont coûté la vie à de nombreux elfes, pour réveiller les dragons.
Un elfe m’a offert une écaille provenant d’une mue d’un des dragons, et j’ai pu constater par moi-même que c’était plus solide qu’une armure de plate. Quelle créature fantastique !
Nous avons fêté ça dignement, l’alcool a coulé à flots, mais aucune boisson ne valait le goût du retour chez soi…
J’ai pu enfin goûté à une vraie nuit de sommeil, de pur repos, sans soucis.
Nous avons enterré sur place la plupart des morts récents de nos rangs, nous avons brûlé les autres pour ne pas répandre l’affliction qui loge chez ses horribles mutants.
Nous avons dit au revoir à Sigmar, à tous ces impériaux, ces clan, ces chevalier du Loup Blanc, ces elfes et ces nains.
J’ai envoyé une copie de mon journal à Castel Lys, en espérant que les scribes arrivent à faire passer le message sur cet horrible conflit.
J’ai hâte de revoir ces visages chers à mon cœur.


571ème jour de croisade :
Nous avons pris le chemin du retour, même si toute la géographie a changé, nous essayons de nous y retrouver.
Liam a envoyé des missives à Castel Lys pour prévenir de notre arrivé.
La guerre n’est pas finie, nous traversons des villages dévastés par la guerre, les veuves et les orphelins sont légions, tant d’hommes sont mort.
Alors que nous passions devant une église un de ces orphelins, s’est dirigé droit vers la monture du Duc et s’est planté face a lui. Un moine a surgit pour reprendre l’enfant pas plus vieux d’une année. Liam demanda au moine qui était cet enfant si petit qui ne s’effrayé pas d’un destrier lourd, certes au pas mais tout de même. Le moine lui répondit que le père de l’enfant n’était pas revenu de la guerre et que sa mère était morte du froid quelques jours après avoir déposé l’enfant au soins du moine. Allez savoir ce qui s’est passé dans la tête du Duc, il est descendu de cheval, a pris l’enfant dans ses bras, ils se sont regardés et depuis ce jour, il voyage avec nous, les Mercantis qui nous accompagne s’en occupent. Liam a déclarer que l’enfant n’était plus un orphelin a présent, qu’il était le fils du Seigneur de Saint-Lys.
Voila la fin de mon journal, d’ici quelques semaine nous serons au Castel Saint Lys et je vous retrouverez tous mes amis.


Cela a duré une bonne heure mais jamais nous n'aurions pu nous douter de tout cela. Demain c'est le départ pour Montfort et tout le monde semble trepinier d'impatience, ces dernières nouvelles ne gachans rien, un héritier en Saint Lys, gloire au Duc et a son jeune fils.