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Chroniques du Duché de Saint Lys

Sven
   Posté le 12-10-2010 ŕ 19:45:46   

Chroniques du Duché de St.Lys de la main de Daryën Daneviir et l'esprit de Loëc.

Par la présente il se fait conteur de l'histoire de St.Lys, témoin des évènements et historien de terres d'humains pour un temps.

Il est une histoire qui est celle de guerriers, car si l'on vit personnes ignorant la manière de tuer, du moins celles-ci eurent le talent de fort vite se retirer de la scène, par l'assistance de serviables ennemis, ou encore par la décision d'affables amis. Que leur présence se soit alors tournée vers les ombres de la scène, ou celles de la mort, en tous les cas il pleure leur sort autant qu'il le sied pour un membre de la noble gente que vous jeunes races nommez peuple-fée.

Noms resplendissants autant que sombres et terrifiants sont à l'honneur dans son récit, qui présentera la joie autant que le dépit, et étant l'auteur, il se réserve plein droit d'attribution de légendes d'héroïsme ou d'infâmie. Ainsi est-il lorsque que raconte un barde, ainsi pire sera-ce lorsqu'il revient à la gente de Loëc de faire revivre une époque, pour le plus grand plaisir des miens, et pour la réflexion profonde de ceux qui n'en sont point.

Tout débuta par une sombre nuit, le castel du lys sanctifié en vue dans les ténèbres lorsque surgit horde de fous du sang, forts doués au demeurant. Le commencement de son histoire se fait donc dans les larmes, celles des secours trainés dans le castel, ensanglantés et déjà minés, avant même leur réelle arrivée. Un désordre impressionnant et déjà une retraite amorçent la première rencontre avec ceux qui du Castel sont encore les maîtres.

Est présenté le socle sur lequel se greffe sa propre histoire, la mort du millier de défenseurs du lys, surpassés par la horde en furie. Il précisera à cette occasion pour ceux dont connaissance des nombres est mythe bien sombre que millier signifie qu'au regard de cette quantité, les renforts présents n'étaient que poignée.

Décision fut prise en la prime salle du Duché, de mener guerre d'une autre façon, et furent alors présentées les bandes présentes sous chaque fanion. Il en retiendra bien peu, car devant le nombre d'individus évoqué, seul acte exceptionnel vaut d'être mentionné.

C'est ainsi qu'il débutera par citer l'humaine compagnie du Soleil Ecarlate, afin que de cette race la vanité puisse être flattée. Obéissance aux ordres, entière fiabilité, représentants d'une compagnie mercenaire expérimentée, il fallut reconnaître que cela semblait vrai. Il a dit entière fiabilité, car en effet, qui irait par loyauté jusqu'à annoncer qu'en ses rangs se trouve un expert de l'art de tuer bien plus à la dague qu'a l'épée ? Garde, vous qui traiterez avec Dame Esfir.

Il citera ensuite des orcs, et leur ô combien nettoyable entourage de geignants, ceux là dont le grandiose talent, fut de savoir exploiter leur aptitude raciale à laisser l'intellect de côté, afin de se montrer disponible à souhait lorsqu'il fut sujet d'aller frapper, qu'il s'agisse d'un crâne ou d'un marmiton, aux accords sonores discutables pour le moins, insupportables pour le mieux. Ceux là étaient de la tribu de Korn'Oku, menés par l'énorme Barkong, orc authentique, et il défie quiconque d'aller se présenter sous son nez afin de mettre en doute ce fait, car assurément, il pourrait pour sa part fort se gausser.

Ceux là eurent en tout cas point commun, de leurs deux origines, Baron fut adoubé. N'allez en tout les cas pas croire que leur titre puisse être usurpé, encore vivants au terme des combats, ils n'auraient guère pu l'être si leur compétences n'avaient été qu'inventées. Et alors qu'il parle de compétences avérées, il lui faudra citer celui qui mena au nombre de trois les adoubés, l'inégalable maître de l'ondée Arkan. Il n'en dira guère plus sur ce dernier, mais sachez vous qui le lisez, que mystère il faut parfois savoir garder, et réussite individuelle respecter. Que ceux que le mystère intriguera au-delà de ce texte fassent l'effort de rencontres, avec lui-même ou celui de l'ondée, il asserte que cela en vaut l'effort, que la conscience de cette valeur soit acquise ou non. Pour sa part, hommage est néanmoins obligatoire ici : Il salue le seigneur Arkan, Oblat des forêts du lys sacré. Que les siens prennent l'entière mesure du poids de ces propos, et le saluent comme il se doit.

Nouveaux nobles à présent cités, il lui faudra évoquer ceux qui ont brillé dans la fureur des tueries, sombres jours ou inquiétantes nuits que ceux qui ont connu au delà d'un simple mur enchanté ne sauraient oublier. Car si les plus grands de l'histoire humaine sont à présent cités, il s'agit bien ici du récit d'un elfe, et à ses yeux importent les individualités, fussent-elles par certains oubliés.

Il saluera ainsi la mémoire de grands meneurs tombés alors que les guerriers s'escrimaient à protéger ceux dont le rôle fut celui d'écureuils cachés. Autant maître d'armes, que maître d'éclaireurs, tous deux tombèrent au champ d'honneur, lors de la Bataille de la Chute de Corlois. Il peut l'assurer à leurs descendances, en faisant montre de courage ces hommes nous ont quitté, vous avez la parole de celui qui fut de l'un l'ailier, et de l'autre la tentative de dernier bouclier, avant que par la sombre magie nous soyons submergés.

Cette bataille se doit d'être remémorée chaque jour à ceux qui seront demain les meneurs du genre humain. Car à la Chute de Corlois tombèrent beaucoup que certains considéraient comme leurs frères, beaucoup qui manquèrent lorsqu'émergeant des ruines de la bataille finale nous contemplâmes la victoire acquise au prix de la perte de l'énorme majorité de ceux que j'accompagnais. Sachez vous qui peuplerez demain le lys sacré, que vous devez votre prospérité à ceux de la Chute de Corlois. Honorez les, n'oubliez jamais qu'avant tout cette terre est celle de guerriers. N'oublie Jamais, ne faiblis Jamais. Voilà ce que l'elfe attend de toi qui lis ces lignes, humain. Peut-être que cette leçon en mémoire, nos lendemains verront un nouveau guerrier émerger pour mériter la place vacante du maître des épées, tout comme il put perpétuer la Voie du sentier caché.

Des suites de cette bataille, arriva nouvelle tragique, autant le Duc Liam Corlois que l'Archimage Azan, maître d'études d'Estalion trouvèrent la mort, avant de voir leurs corps emportés dans les campements de l'ennemi. Comme l'histoire humaine l'enseigne, ils furent récupérés et ramenés à la vie par la suite, les circonstances de cette récupération sont peut être enseignées, il ne le sait guère. Et à dire vrai, nombre de vétérans seront heureux de vous les conter de vive voix, ceux là même qui accompagnèrent le nouveau Marquis, jadis Sénéchal dans les opérations en savent le déroulement. Si leurs corps furent retrouvés, il regrette qu'un autre ne fut pas retrouvé de même. Karl Valner, porte-étendard des Rangers de la Lune Noire, troupe qui fut longtemps l'oeil du Lys. A sa connaissance, tous ont péri, et il transmet ici leur souvenir. Guerriers d'un empire humain, venus pour défendre leur race contre le Chaos. Certes avaient-ils des visées impérialistes, mais néanmoins furent-ils de tous les coups contre l'ennemi. Il rira encore longtemps d'une de leur mémorables farces, car c'est ainsi que Loëc le perçoit : Ami nain, demandes toi où était donc passé ton fameux casque !

D'autres marquèrent ces terres de leur présence, du moins en fut-il ainsi à son regard, auquel les couleurs variées évoquent présence de l'arlequin divin, et si ce n'est leurs actes qu'il à su connaître pour leur célébrité, c'est pour certains leur allure. Songez ainsi aux Enfants de cette même pensée, qui se présentèrent de toutes races existantes ou éveillant la curiosité. Pensez-y et que le premier qui sache lui raconte donc, était-ce marque shamanique, ou cornes d'un démon ? Ce détail une fois éclairci, l'on saura enfin s'il s'agissait d'une compagnie somme toute ouverte aux autres, ou trop ouverte.

Amis de la couleur, souvenez vous aussi que fut présente la Compagnie des Arcanes, cercle elfique de mages de tous les horizons arcaniques. Et demandez vous où en serait le lys sacré si les magies de domination de l'ennemi n'avaient pas été brisées ? Où en serait le lys sans la magie sur le champ de bataille ?

Il en est encore d'autres, qu'il connaît bien peu lui même, n'ayant eu le plaisir d'entendre ou de voir leurs accomplissements. Ils ne figurent pas en tout cas dans son récit et si d'avenir ils vous venait à l'idée de vous intéresser à eux, voyez l'histoire contée par ses scaldes ayant de tout temps résidé à l'abri. Lui-même n'y était pas.

L'histoire du conflit du lys sacré se termina lors d'une dernière bataille, le Duc ressuscité mais épuisé, l'archimage de retour pour lever les sortilèges enchaînant nos guerriers a la volonté de Krull, le sombre dieu ennemi, tous les survivants réunis pour une dernière bataille où l'ennemi fut vaincu, aux abords du Castel. Vaincus mais pas écrasés comme chacun de ceux qui ont vécu ces jours devraient le savoir avant de se réjouir pleinement. Comment peut-on espérer avoir totalement battu un ennemi qui a terrassé l'entière armée du lys auparavant lorsque l'on sait le nombre de survivants du castel à la fin des évènements ? Il pense pour sa part qu'il ne s'agit que d'une retraite temporaire, quelle qu'en soit la raison, moral bas, ou conjonction des astres déplaisant aux sinistres prêtres de Krull. Ce qui ne peut que signifier une chose, la place est toujours là pour qui viendra se tailler la sienne dans ce royaume.

Individus de talent, il vous attend.

Daryën Daneviir, Maître Eclaireur du Duché de Saint Lys, Danseur des ombres de Loëc.

(Résumé hors rp de l'opus précédent : Plusieurs batailles contre des barbares chaotiques pendant tout le GN, intercoupées de petites missions des uns et des autres. Au final pour saluer les actes de certains groupes/joueurs des promotions ont eu lieu. 3 nouveaux barons sont nommés, qui disposeront de leurs baronnies au prochain opus, avec leur possibilité d'adouber leurs chevaliers etc, j'ai moi même pris la place du maître éclaireur tué, et m'occuperai de tout joueur interessé par un rôle d'éclaireur qui m'approchera pendant le GN suivant. Les textes que j'ai pu mettre au sujet des groupes différents plus hauts avaient pour idée de leur donner un peu de couleur pour ceux qui ne les ont pas connu. Cette "couleur" est évidemment tout a fait subjective ! Pour les autres groupes, je ne les connaissais pas assez pour mettre quoi que ce soit, je laisse donc ça à d'autres !)
Sven
   Posté le 14-04-2011 ŕ 00:26:29   

Chapitre Second

Aussi vrai qu'un gobelin solitaire serait fort intriguant, il en va de même des chapitres de chroniques. En conséquence voici l'histoire des évènements qui se sont produits en la terre de Saint-Lys, dans l'année qui suivit le rétablissement de la paix ducale après les terribles évènements de l'invasion krullite.

Des temps qu'Il pût passer en Saint-Lys en tant que maître éclaireur jusqu'aux jours concernés par ce récit, il ne vit jamais plus grande agitation en la terre ducale que celle qui fut amenée par le tournoi de sélection d'un nouveau maître d'armes. Cette occasion vit le retour de nombre de héros de la guerre, même s'il s'agissait moins de nostalgie que de recherche de la victoire en ce tournoi, ou de quêtes plus mystiques tenant place en cette terre.

Ainsi aux maisonnées des Barons, s'ajoutèrent une paire de troupes déjà connues dans les environs. L'on vit donc le retour des jeunes guerriers de Snowgates, en bien plus grand nombre que jadis, et la Confrérie des Arcanes revint une fois de plus au premier plan aux cotés des maisonnées des Seigneurs Barkong, Esfir, et Arkan.
Nous pouvons rajouter à ceci l'arrivée de nouveaux visages, qu'il s'agisse de paysans immigrant en la terre du Duc, de Templiers d'Anili adeptes du Dieu Hémos, ou encore d'un duo de nains, probablement issus du Bouclier de l'Ouest à en juger par les couleurs de leurs kilts.

Si l'an passé fut caractérisé par une immobilisation des troupes à l'intérieur de l'enceinte du chateau, cette fois-ci fut au contraire marquée par les gens des maisonnées nobles arpentant les terres en tous sens, afin de s'assurer du bien être de leurs serfs, et de leur obéissance à la loi ducale, le temps de la dîme arrivant. Force est de constater que les serfs furent à la hauteur, car tous les Barons surent remplir leurs obligations vis à vis de Sa Seigneurie le Duc Corlois.
Mais si vous lisez une chronique, c'est certes pour savoir des choses de l'histoire du Duché, mais probablement surtout afin de prendre connaissance d'histoires et de légendes, d'actes de bravoure et d'exploits, de victoires et de drames.

Aussi, ne vous ayant que trop fait attendre, voici à présent ces aventures.

L'une d'entre elles fut probablement une bonne part de la raison du retour de tant d'aventuriers. La rumeur semblait avoir évoqué la présence d'un talisman enchanté, forgé tel un croissant de lune azuré, d'un bleu profond évoquant la douce nuit, écrin de l'astre d'argent.
Si la Confrérie des Arcanes déclara avoir possédé jadis ce talisman avant qu'il ne lui soit volé par d'étranges loups, les gens de Snowgates assurèrent avoir traversé tant de lieues afin de venir retrouver un objet sacré, relique de leur déesse Coïa. Etrange conjonction que ces deux évènements, certainement les mages avaient-ils retrouvé ce talisman depuis longtemps perdu pour les nordiques, et par le malheur du hasard, ou pour le plus grand amusement de Loëc, l'objet fut pris avant que la réunion des protagonistes ne soit possible.
La Quête fut de longue haleine, ces étranges loups attisant les curiosités et les deux groupes agirent selon leurs méthodes propres. Ainsi vit-on les nordiques arpenter les bois, à la recherche des monstres tapis dans l'ombre des feuillages, priant leur déesse de les guider vers leur destination finale; tandis que la Confrérie oeuvra par la rencontre des gens du Lys, et parvint ainsi à retrouver l'objet avant les jeunes guerriers. Ce talisman lunaire, retrouvé entre les mains d'un obscur marchand du Castel, quelle aubaine ! Néanmoins, s'il est vrai que les dieux de l'héroïsme n'apprécient guère les issues marchandes, Loëc lui s'en régale lorsque celles-ci se révèlent être un trafic de faux, né des trop nombreuses questions posées. Ainsi furent trompés les mages de la Confrérie, tandis que les guerriers nordiques cherchaient auprès du monde des esprits.

A l'aide du maître du chamanisme sis en Saint Lys, voici ce que lui même put entrevoir lorsqu'il oeuvra pour aider les quêteurs. Visions éthérées d'un monde forestier, demeures des bois et distance de la civilisation. Ainsi la quête avanca dans la direction de Lyssebois, au fin fond de la forêt, regroupant éclaireurs afin de tracer la voie, et nordiques afin de ressentir l'appel de leur déesse et enfin retrouver leur relique.
Malgré tout, aussi sensé fut ce choix de recherches, il fallut admettre qu'il s'agissait probablement d'une interprétation trop partielle des visions offertes par les esprits des bois. Peut-être la nature signifiait-elle que la relique lunaire, symbole lié à Notre Mère, était revenue en sa possession par le biais des hasards ou des jeux de Loëc, revitalisant les bois du Lys. Peut-être fallait-il encore comprendre qu'a l'opposée, c'étaient ces étranges loups, qu'il s'agisse de Garous, d'esprits, ou encore de chamans qui s'étaient emparés de l'objet pour de bon et avaient filé au loin.
Quoiqu'il en soit, voici une fin de Quête qui, si elle n'est pas celle ordinairement attendue par un public humain, du moins est-elle une de celles qui satisfont le plus l'imagination : Cette relique existe elle réellement ? A t'on pu ne pas la trouver malgré tous ces moyens mis en oeuvre ? Les visions de Coïa ont-elles révélé aux gens de Snowgates des secrets qui ne concernent que leur culte ? Ou encore les mages ont-ils réussi à user de quelque moyen arcanique avant d'en revenir aux mystères de leurs études ? Avis aux curieux, cette affaire-ci n'est probablement pas terminée, et vient de faire un pas en avant vers la liste des mythes et légendes de la terre du lys.

Si cette première histoire appellait au rêve et l'imaginaire, la suivante, n'appellera qu'a vos pleurs et inquiétudes. Gens sensibles, abstenez vous de cette lecture, gens désireux de savoir dans quel monde vous vivez, abstenez vous d'oser ignorer cette histoire.

Si la terre du lys fut pacifiée du moins en termes guerriers, elle était encore loin d'être facilement gouvernable les esprits et les ventres encore marqués par les privations de la guerre ayant engendré bien plus que leurs lots de soucis. Ainsi, bandits et malfrats rodaient dans les terres, fomentant des crimes à l'encontre du Duc. Le moindre d'entre eux ne fut pas la pendaison d'une famille entière, que les dieux aient pitié des Rougault, Homme, Femme... Et Enfant. Pendus pour avoir refusé de payer face à une tentative d'extorsion. Pendus pour avoir voulu lutter contre l'injustice et avoir prévenu le Duc des évènements. Le temps qu'arrive leur message, ils étaient déjà accrochés aux arbres du chemin menant à leur ferme, en marge du Duché.
Et aussi bien put-il faire appel a votre imaginaire pour la quête du talisman, aussi bien ne s'épanchera t'il pas sur les effusions de sang qui suivirent ces meurtres, la chasse des infâmes criminels s'étant faite essentielle pour les gens de bien. Le fin mot de l'histoire fut la capture de la Rapière, maître d'oeuvre des insurrections, et son emprisonnement dans le Castel Saint Lys. Qu'il soit su qu'aucun des braves qui l'ont traqué n'ont pensé un seul instant à réclamer la prime d'or sur sa tête, se satisfaisant du devoir envers les pauvres gens victimes de ces brigands.
Ainsi la Rapière fut arrêtée, et ainsi seront stoppés tous futurs malfrats osant oeuvrer sur le territoire du lys. Parole d'éclaireur ! Nos yeux sont là ou vous vous pensez cachés. Nos flèches sont décochées bien avant les votres. N'osez guère revenir causer le mal. Ou la justice sera dispensée. Parole d'elfe.

Au delà des soucis mortels, St-Lys eut aussi à connaître l'Outre-Tombe, en la personne du Chevalier revenant Matthias. Que le réveil des cadavres ensevelis sous cette terre soit du aux dépravations des krullites par le passé, ou qu'il ne s'agisse réellement que d'un hasard qui aurait mené comme le dit la rumeur à ce qu'un paysan déterre par mégarde le fameux calice à l'origine de la présence des morts vivants, on ne saurait nier que ce fut là le plus grand malheur du Duché durant la période dont traite ce Chapitre.
En ce qui concerne les protagonistes, il est dit que le Chevalier Matthias est inscrit dans l'histoire ancienne de Saint Lys, et qu'il réclama la venue de nombreux anciens occupants du Duché. Ce qu'il obtint en retour fut la juste mobilisation des vivants, unis dans la lutte contre l'aberration, insulte à Notre Mère par son existence même. Victoire fut obtenue sur le champ d'honneur, ainsi qu'aiment à le nommer les chevaliers, ou le triste lieu ou tant d'amis sont tombés jadis, ainsi que souffre à se le rappeller votre conteur.
Le devoir de mémoire devra s'alourdir de visages supplémentaires, et celui de grâce devra comporter des mots pour vos fois, afin de les remercier. Car en ces tristes batailles, faillit mourir un homme d'un courage rare, sans qui jamais n'aurait tenu saint lys face aux krullites. Le Marquis Sprenger, fut enlevé pendant une bataille nocturne, et tous craignirent pour sa vie. Qu'il s'agisse d'un tour de Loëc changeant le destin suite à ses prières, ou encore d'un curieux reliquat d'honneur chez un mort, Sprenger fut heureusement récupéré vif, bien qu'en triste état, lors de la bataille finale, qui vit la capture du calice, la victoire sur les morts-vivants ou bien des faits d'armes ont eu lieu, mais où le plus visible et néanmoins le moins gracieux fut le terrible trébuchet de la Baronnie de Kornoku tirant sur l'ennemi ses boulets meurtriers.
Mais tristesse plus grande encore que l'existence de revenants, fut la conclusion de cette bataille. Magnifique victoire, tâchée par les évènements la cloturant. L'archimage Melendil refusant de remettre le calice au Duc se vit occis à coups de fléau par le suzerain pour trahison, provoquant la surprenante prise d'armes de la Baronnie d'Esfir à l'encontre du Duc, en plein coeur du champ de bataille, sous le regard des vainqueurs hébétés. Le nouveau maître d'armes emporta la Baronne captive tandis que ses hommes étaient vaincus par l'épée, et mages comme éclaireurs obéirent au suzerain en se chargeant du cadavre de l'archimage, réduit en cendres et renvoyé au vent.
S'il vécut en maîtrisant le feu, c'est par lui qu'il quitta une existence physique. S'il fut tout autant maître du vent, c'est cet élément qui le dispersa aux quatre coins de la terre du duché, inondée des larmes de tous ceux qui ont perdu des êtres chers sur le champ de bataille. Le cycle d'un elfe s'est achevé, puisse son prochain être meilleur. Et puisse le devoir de son successeur l'archimage Faelin, membre éminent de la Confrérie des Arcanes, s'effectuer sous meilleur augure.
L'approfondissement de l'histoire pour ce qui est de la politique du Duché, et de la situation de la Baronne Esfir, bien que cruciale, n'appartient pas au domaine du conte et de la légende à moins d'un prochain dénouement en joyeuses fiancailles a la fin heureuse et peuplée d'enfants. Et au vu de sa complexité, et de ses répercussions, elle ne se verra présentée que dans un futur ouvrage, une fois son dénouement connu.

Mais si tristesse et sérieux furent à l'honneur dans ces deux derniers évènements, joie et sourires eurent aussi leur place cette année là. Joie de voir la chapelle de la Dame restaurée par le Baron Arkan, Protecteur de la Vertu accompagné de ses alliés. Sourires, devant le magnifique tournoi aux combattants remarquables, qu'il s'agisse du nouveau champion, de la brutale prestation du Baron Barkong, ou encore d'un style académique templier, et d'un robuste nain qu'un prétexte aussi banal qu'un combat n'aurait pu séparer de sa pipe !
Sourires encore devant l'élévation sociale de paysans, partis de rien, et changés par les évènements et leurs efforts. Joie à nouveau, quand la Dame intervint elle même pour bénir les défenseurs du Duché dans une apparition mystique, en réponse aux prières du Duc ayant retrouvé toute sa vitalité d'antan grâce au travail d'alchimie et d'herboristerie d'artisans dévoués.

Et c'est dans le souvenir de la trahison d'un forgeron fiélon s'en étant pris au peuple nain que s'achève ce chapitre des Chroniques. Paix à l'âme de la victime. Souffrance à celle du coupable. Et Hommage et Grâces éternelles à l'égard de ceux qui vivent sous les grands halls de pierre d'en haut.

De l'esprit de Loëc et la main de Daryën Daneviir, Maître Eclaireur du Duché de Saint Lys.


Edité le 14-04-2011 à 00:31:56 par Sven


Amarilys
   Posté le 28-12-2011 ŕ 18:39:41   

Amarilys s'approche de Daryen feuilles de vélins, plumes d'oie et encre en main.

"Daryen!!!!!! Tu écris la suite!!!!! Pis tu parleras de moooa hein??? dit???"
frere k llel
   Posté le 14-01-2012 ŕ 18:04:54   

Daryen vous etes un bon conteur mais je vous invite a regarder ou se trouve ma nation qui est NARZYHATH.
mes salutations distinguées

commandeur k llel